
Après un temps de réflexion à Lubumbashi, le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, a regagné Kinshasa avec une idée exacte de ce que sera le gouvernement de cohésion nationale. Tout devait se dénouer cette semaine, rassure-t-on.
Les contours du gouvernement de cohésion nationale se précisent de plus en plus. En effet, des sources généralement bien informées renseignent que le chef de l’Etat a mis à profit son séjour de Lubumbashi pour dégager les grandes options de ce que sera le gouvernement, dit de cohésion nationale, tel que recommandé par les dernières concertations nationales.
De retour à Kinshasa, le chef de l’Etat, Joseph Kabila Kabange, confirment les mêmes sources, pourrait certainement annoncer les grandes décisions liées au gouvernement au courant de cette semaine. Sans doute, le nom de celui qui conduira l’action gouvernementale sera connu en même temps. La semaine s’annonce donc décisive.
Matata rempilera-t-il pour un second mandat ? Ce n’est pas exclu. Tant, l’actuel locataire de l’Hôtel du gouvernement aligne un bilan éloquent - tout en sa faveur. Mais, la dynamique, née des concertations nationales, pourrait aussi en décider autrement. Ce n’est pas exclu.
Toujours est-il que sur la liste des nominés au poste de Premier ministre, Matata Ponyo Mapon est bien placé. Ce qui n’écarte pas une surprise de dernière minute. Tout dépend évidemment du chef de l’Etat qui a le dernier mot sur la personne qui aura la charge de continuer l’œuvre de la « Révolution de la modernité ».
De toute façon, il avait déjà promis devant le Parlement réuni en Congrès que le gouvernement de cohésion nationale se mettra en place avant la fin de cette année pour s’attaquer aux urgences soulevées lors des concertations nationales. Le temps se prête donc à une telle annonce.
Car, tout calcul fait, l’Assemblée nationale, devant laquelle le gouvernement est investi, n’a plus que quelques jours avant de prendre ses vacances de fin d’année. C’est la preuve que les choses devaient se précipiter sur le plan politique. Le plus évident est que la machine tournera à plein régime pour définir dans le délai parlementaire la mouture finale du gouvernement de cohésion nationale.
Quant à la composition du gouvernement, le chef de l’Etat l’a clairement définie devant le Congrès. Les postes gouvernementaux seront répartis entre les trois composantes aux concertations, à savoir la Majorité, l’Opposition et la Société civile.
Dans les couloirs de la Majorité, l’on est convaincu que les règles de jeu issues des élections de novembre 2011 ne seront pas modifiées. Sans surprise, se dit-on dans la Majorité, le futur Premier ministre sortira certainement de ses rangs. D’autres sources avancent que, pour faire l’équilibre et respecter la logique de cohésion nationale, un poste de vice-Premier ministre pourrait être créé pour le compte de l’Opposition.
Dans tous les cas, l’on est jusque-là qu’au stade de supputation - le dernier mot revenant au président de la République qui, rassure-t-on dans les milieux spécialisés, lèvera l’option avant la fin de cette semaine.
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