RDC : Joseph Mukungubila défit Joseph Kabila et lui demande de démissionner

Paul Joseph Mukungubila Mutombo, Pasteur Prophète, commanditaire des attaques de ce lundi dernier somme le chef de l’Etat, Kabila Kabange de quitter le pouvoir à l’immédiat.

Les attaques de ce lundi dernier qui ont faits plus de 100 morts d’après les derniers chiffres communiqués par le porte parole du gouvernement, Lambert Mende, attaques revendiquées par le prophète Mukungubila du « Ministère de la Restauration à partir de l’Afrique Noir » qui à son siège à Kinshasa, se décrivant comme « le dernier envoyé de Dieu à l’humanité après Jésus-Christ et Paul de Tarse».

Le gouvernement a déclaré que ses forces avaient riposté une « offensive terroriste », le lundi, y compris les attaques sur l’aéroport, le siège principal de l’armée dans la capitale et dans la deuxième ville de Lubumbashi, attaques qui ont faits 103 morts dont 95 assaillants et 8 membres des forces armées.

Mukungubila, qui a couru pour le président en 2006, avait chargé dans une lettre ouverte Décembre 5, que le président Joseph Kabila a été de connivence avec le régime du Rwanda voisin et fait valoir qu’il ne devrait pas rester chef de l’Etat.

« Lui-même ne croit pas que sa cause est juste, une cause pour laquelle il réclame la responsabilité par téléphone à partir d’un pays voisin, ou pas trop loin de la nôtre. Cet homme est un fugitif, il est en fuite, » dit Mende.

Le prédicateur dit à l’AFP par téléphone l’allégation était erronée, sans en dire davantage sur son sort, et a exigé que Kabila démissionne.

« Qu’il démissionne, qu’il a quitte le pouvoir », a déclaré Joseph Mukungubila.

«Il est inacceptable qu’un étranger soit chef de l’Etat. C’est inacceptable», a-t-il dit, considérant que Kabila est un rwandais au service du Rwanda.

Le pasteur a également rejeté la version officielle de la violence de lundi, qu’il a appelé un «massacre».

« Ils (les assaillants) ont été les mains vides … Comment expliquez-vous cela? Mains vides! Si vous voyez les images de corps, il n’y a pas d’armes. »

Après avoir pris le contrôle lundi matin des locaux de radio et de télévision nationales à Kinshasa et la tenue des journalistes otages, certains jeunes gens armés ont clairement avoué qu’ils agissaient pour Mukungubila, qu’ils ont appelé «le prophète de l’éternel ».

Son « Ministère de la restauration de l’Afrique noire », a déclaré dans un communiqué publié lundi en ligne que les forces armées avaient attaqué la maison du pasteur à Lubumbashi le dimanche, cause principale de ces représailles.

Mukungubila, 66 ans, s’est allié aux ennemis de Kabila qui affirment qu’il est originaire  et une marionnette du Rwanda, qu’il a servit et continue à servir celui-ci au détriment du Congo et qu’il a contribué très largement à la mort des millions des congolais.

Cette affirmation n’est pas prouvée et refusé par les membres de la famille du Président Kabila, qui disent que Kabila est né dans un camp rebelle dirigé par son père, Laurent-Désiré Kabila, qui en 1997 a renversé le dictateur Mobutu Sese Seko.

Dans son message de Nouvel An, Kabila a appelé à la « vigilance tous azimuts » à la suite de la récente vague de violence et a déclaré que «la victoire de nos troupes contre les forces du mal ne nous permet pas de nous reposer sur nos lauriers ».

La poussée est venue après Nouvelles dimanche le premier policier du pays a été rejeté et remplacé par un groupe ethnique tutsi, provoquant la défiance de certains critiques Kabila d’ingérence rwandaise.

Kabila était dans la capitale minière lors de ces attaques, son absence de la capitale et le chaos qui a suivi a suscité les craintes d’un coup dans la grande nation riche en minéraux mais le Ministre de la Défense Alexandre Luba Ntambo à apaisé la population en annonçant que la situation était sous contrôle.

« J’étais vraiment effrayé hier. J’ai entendu des tirs nourris pendant que j’étais au marché avec mes deux enfants … Nous nous sommes enfuis », a déclaré Chantal, une mère qui faisait sont marché.

La déclaration de lundi par le bureau du prédicateur a décrit comment une sorte de bouclier divin aurait protégé la résidence de Mukungubila des bombardements de l’armée.

« Puis ils ont commencé à bombarder la résidence … Les obus ne faisaient rien, ils n’ont même pas endommagé les véhicules, » on-t-il dit.

Des témoins à Lubumbashi cependant indiqué à l’AFP mardi que la maison de la soi-disant chef religieux avait été en grande partie démolie.