Le colonel Mamadou Ndala, en charge des opérations contre la rébellion ougandaise ADF-Nalu, a été tué ce jeudi matin, dans le territoire de Béni, dans une attaque dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Alors que Kinshsasa évoque une embuscade, d’autres parlent d’un assassinat. politique.
Le colonel Mamadou Ndala, en charge des opérations contre la rébellion ougandaise ADF-Nalu, a été tué ce jeudi matin avec deux autres militaires qui participaient à la traque des miliciens dans l’est de la République démocratique du Congo (RDC). Cinq autres militaires ont été grièvement blessés. Selon nos sources locales, une roquette aurait été lancée contre le jeep dans lequel il se trouvait, à la sortie du centre-ville du territoire de Béni.
D’après des sources militaires, la violence de l’attaque a été telle que le corps du colonel Mamadou Ndala a été difficilement extrait de la jeep en feu. Il a fallu attendre que le feu s’estompe pour pouvoir extirper le cadavre. Pour le moment, les circonstances de la mort du colonel, qui a dirigé d’une main de maître l’offensive contre les rebelles du M23, et était en première ligne avec ses hommes, restent encore floues. Kinshasa évoque une embuscade. « Apparemment, ce sont des ADF-Nalu qui l’ont tué avec deux de ses gardes du corps », a déclaré à l’AFP le porte-parole du gouvernement congolais Lambert Mende, précisant qu’il s’agit d’une « perte immense » pour l’armée et le pays.
Plusieurs thèses sur son meurtre
Mais plusieurs versions se confrontent pour expliquer la mort du colonel congolais. Si Kinshasa évoque un meurtre orchestré par les rebelles ougandais, ce n’est pas le cas de certains observateurs de la politique congolaise contactés par Afrik.com, qui parlent plutôt d’un assassinat politique. « Le colonel Ndala a été tué par le pouvoir qui lui avait demandé de mettre un terme à l’offensive militaire qu’il menait contre les rebelles ougandais de l’ADF-Nalu et de rentrer à Kinshasa. Mais il a refusé d’obéir alors il a été éliminé », affirme cet ancien-conseiller de Désiré-Kabila.

D’autres sources locales affirment que des hommes du propre rang du colonel Ndala pourraient être les auteurs de son meurtre. En attendant, les populations du Kivu sont consternées par la mort de celui qui avait farouchement combattu les milices qui les terrorisaient.
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