Il disait qu’il fallait « transformer cette petite paysanne en femme ». Il surveillait son poids, lui demandait d’être la plus attirante possible, lui conseillait la chirurgie esthétique.
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Le militaire, adjudant au 12 e de ligne, et qui n’a aucun antécédent judiciaire, travaillait la journée pour l’armée et la nuit comme sorteur dans des discothèques. Il était attiré par le milieu de la prostitution et aimait multiplier les conquêtes. La jeune femme qu’il avait rencontrée avait un peu touché au milieu de la prostitution mais il l’aurait motivée à poursuivre.
Il avait 5 à 6 maîtresses, a-t-il lui-même expliqué. Elle croyait qu’elle était la seule et elle était éperdument amoureuse de lui.
« Les écoutes téléphoniques ont montré à quel point elle n’était pour lui qu’une chose qu’il voulait façonner à son image » , a expliqué la substitut Collignon, décrivant notamment le militaire comme un « lover boy » qui séduit sa proie pour mieux en prendre le contrôle. « Il disait qu’il voulait « transformer cette petite paysanne en femme », surveillait son poids, lui conseillait de la chirurgie esthétique en annonçant qu’il restait « du travail à faire ».
Il y a eu exploitation sans violence mais via un anéantissement psychologique. » Il l’aurait notamment motivée à aller travailler alors qu’elle sortait de deux semaines d’hospitalisation et c’est lui qui se serait arrangé pour lui trouver une « pause » rue Marnix, rue dévolue à la prostitution à Seraing.
À la défense du militaire, M e Rodeyns a expliqué que son client n’avait pas eu un seul jour d’absence de l’armée depuis 2007, qu’il faisait partie des « troupes d’élite » fréquemment envoyées à l’étranger, et qu’il n’avait pas reçu le moindre euro des 140.000 rapportés par la jeune fille, dont le ministère public a par ailleurs sollicité la confiscation.
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